“Ça donne quoi les ventes ce mois-ci ? » «  Bon sang, on est en retard sur la Prev ! «  «  Il faut de toute urgence travailler un plan de renfort sinon on ne fera pas les résultats du Q1 ».

Si ces mots résonnent en vous, c’est que malheureusement vous êtes atteint d’un nouveau variant du SARS Covid, ici renommé “Super Attentif aux Résultats du Semestre ». Le syndrome du court terme.

Un syndrome qui nous amène à utiliser 80 % de notre temps, de notre énergie et de notre capacité d’innovation pour réagir à l’action d’un concurrent, essayer de rattraper son retard ou préserver sa part de marché.

Un comportement bien normal dans une économie de marché me direz-vous. Mais un comportement dangereux. Dangereux car dans l’obsession du court terme, il est beaucoup plus facile de reproduire les recettes qu’on a déjà réalisées que d’en inventer de nouvelles.

Or nous avons réellement, et urgemment, besoin d’inventer de nouvelles recettes. Car nous avons réellement, et urgemment, besoin de réinventer nos business modèles pour les rendre compatible avec les enjeux du siècle. Le premier étant contenir le réchauffement de la planète sous les 2 degrés.

Or c’est bien là le problème : reproduire ce qu’on a déjà fait nous emmène résolument vers les + 4, voire + 5 degrés. Une élévation de température incompatible avec 80 % des business actuels.

Il est donc urgent de réhabiliter le long terme. Pas pour prendre des engagements à 2050 dont personne ne peut garantir la pertinence. Mais pour mobiliser l’énergie et la créativité de nos organisations, pour proposer des solutions ICI et MAINTENANT.

Bertrand Piccard l’explique très bien dans son dernier livre « REALISTE – Soyons logiques autant qu’écologiques », ed Stock : 80 % des solutions existent déjà. Nous avons besoin de mobiliser les compétences et les ressources pour les utiliser.

Le Shift Project dans son « Plan de transformation de l’économie française » ed Odile Jacob, nous propose un plan d’action « clé en mains », secteur par secteur, pour y arriver.

C’est là que le Marketing Responsable prend toute sa place et toute sa puissance : le marketeur a longtemps été le passeur entre la savoir faire de son entreprise et les attentes des clients. Un marketing en 2 dimensions. 

Le Marketing Responsable que nous défendons à l’Adetem est un marketing en 3 dimensions qui combine à ces 2 premières l’incontournable dimension sociétale qui doit amener chacun à se poser la question suivante : est ce que la décision que je prends ici et maintenant est compatible avec une planète à 2 degrés.

Dans bien des cas, la réponse sera négative. Le rôle du marketing aujourd’hui est de trouver le point de passage qui aligne ces 3 planètes.

Pour sauver celle qui nous permet tous de faire du marketing aujourd’hui.

C’est le plus beau défi qui soit. Nous sommes mobilisés à 250 % à vos côtés pour vous aider à le relever.